Journal italien : « Le plan d’autonomie marocain apprécié de tout le monde »

Un journal italien affirme que le plan d’autonomie marocain pour le Sahara gagne un soutien inédit à l’international, confirment le rôle central du Maroc dans la stabilité et l’avenir du Maghreb.

Selon une analyse publiée dans le journal italien L’Opinione delle Libertà sous le titre « Le plan d’autonomie apprécié de tout le monde », Costantino Pistilli, ancien analyste politique pour les commissions des affaires étrangères du Parlement italien et du Parlement européen, affirme que le dossier traverse un tournant historique. « Quelques jours après l’adoption de la nouvelle résolution sur la question, prévue le 31 octobre au Conseil de sécurité des Nations unies, le dossier connaît une accélération sans précédent. »

Trois éléments récents, chacun porteur d’une portée stratégique, illustrent cette dynamique. La déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l’intervention de l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et la publication d’un projet de résolution des Nations unies confirment selon lui la reconnaissance croissante de la solution marocaine.

Le premier signal, selon M. Pistilli, vient de la position de Moscou. « La Russie est prête à soutenir le plan d’autonomie marocain s’il est accepté par toutes les parties », a déclaré Lavrov, illustrant une approche géopolitique inédite. Selon l’ancien analyste, cette position confirme la crédibilité du plan présenté en 2007 comme une solution de compromis et de réalisme, « Le Maroc apparaît de plus en plus comme un acteur fiable, capable de dialoguer avec Washington, Bruxelles, Pékin et Moscou en même temps ».

Depuis 2007, le plan marocain a reçu l’adhésion de la majorité des puissances mondiales, incluant les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni, ainsi que de plus de 30 pays africains et arabes. Ces pays ont ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla, consolidant selon son analyse la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara.

Le Maroc comme un moteur naturel de stabilité

Le deuxième signal, émane des États-Unis. L’envoyé spécial américain, Steve Witkoff, a indiqué que son équipe « travaille sur un accord de paix entre le Maroc et l’Algérie », annonçant une médiation américaine qui renforce le rôle central du Maroc dans la stabilité régionale.

Costantino Pistilli indique que cette initiative s’inscrit dans la continuité de la décision de décembre 2020, qui reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

D’après son analyse, la diplomatie américaine voit dans la détente entre Rabat et Alger une opportunité de relancer l’intégration régionale et de promouvoir des projets économiques partagés, notamment des corridors énergétiques, une coopération transfrontalière et le développement de marchés communs.

Le troisième signal, concerne l’ONU et son projet de résolution. Le texte propose d’ouvrir des négociations entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le groupe séparatiste, exclusivement dans le cadre du plan marocain.

Le mandat de Minurso pourrait être réduit à trois mois, jusqu’au 31 janvier 2026, une durée jamais observée depuis 1991, traduisant la volonté du Conseil de sécurité de « passer d’une logique de gestion des conflits à une phase concrète de mise en œuvre de la solution », indique l’ancien analyste du Parlement européen.

« Les fruits d’une stratégie africaine patiente »

La résolution prévoit également un suivi toutes les six semaines par le Secrétaire général, signe selon Costantino Pistilli de la pression continue exercée sur le processus politique et de la primauté reconnue du plan d’autonomie.

Pour l’analyste, ces trois développements – russe, américain et onusien – confirment l’ascension du Maroc « puissance d’équilibre, interlocuteur crédible dans un monde multipolaire où les alliances se redessinent ».

D’après ses mots, le plan d’autonomie est désormais une norme de référence et le Royaume récolte les fruits d’une stratégie africaine patiente et méthodique.

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