Marrakech – La diplomatie parlementaire constitue un outil essentiel pour promouvoir la coopération Sud-Sud et construire des alliances stratégiques pour la défense des questions liées à la souveraineté nationale et du droit au développement, a indiqué, vendredi à Marrakech, le premier secrétaire de l’Union socialiste des Forces populaires (USFP), Driss Lachguar.
Une diplomatie parlementaire efficace “permet à la voix de nos pays d’être entendue dans les forums internationaux”, a ajouté M. Lachguar dans une allocution prononcée à l’ouverture du 3ème Forum international des jeunes parlementaires socialistes et socio-démocrates, qui se tient vendredi et samedi dans la Cité ocre, soulignant le rôle de cette diplomatie dans le dialogue Nord-Sud, en particulier entre les acteurs politiques et les jeunes parlementaires de la famille progressiste.
“L’intégrité territoriale nationale est un pilier sacré qui ne peut être compromis ou remis en cause”, a-t-il soutenu, appelant “les jeunes parlementaires à faire de ce principe une constante de leur plaidoyer international”.
“Les jeunes ont une grande responsabilité en ce moment, car ils représentent la nouvelle génération qui portera le flambeau de l’avenir”, a-t-il dit, appelant les jeunes à avoir une “conscience critique, une responsabilité nationale et la capacité de construire un discours politique réaliste et fondé sur des principes”.
De son côté, le président du groupe socialiste à la Chambre des représentants, Abderrahim Chahid, a exposé les principes et objectifs du projet socialiste démocratique, à la lumière de l’héritage accumulé par l’USFP, appelant à une relecture moderne de ce legs pour être en phase avec les aspirations de la nouvelle génération.
M. Chahid a souligné que ce forum représente un espace pour les jeunes parlementaires, issus des quatre coins du monde, en vue de réfléchir collectivement à des idées et visions innovantes, susceptibles de consolider les acquis et de faire avancer des politiques publiques à fort impact social, fondées sur une inclusion réelle de toutes les composantes de la société.
Le président du groupe socialiste à la Chambre des conseillers, Youssef Iydi, a, quant à lui, mis en lumière l’importance de ce forum en tant qu’espace de réflexion et d’échange autour des questions de démocratie et de justice sociale, insistant sur la nécessité d’impliquer davantage la jeunesse dans les débats publics et d’ouvrir de nouvelles perspectives à sa participation à la gestion des affaires publiques.
Il a estimé que “l’action parlementaire, quelle que soit son obédience politique, ne doit pas se limiter aux fonctions législatives classiques, mais s’étendre également à la diplomatie parallèle et partisane, de manière à renforcer sa présence aux niveaux régional et international”.
Pour sa part, le coordinateur exécutif du réseau “MENA-Latina”, Ayoub El Hachmi, a souligné que ce forum constitue une occasion précieuse pour l’échange de bonnes pratiques entre jeunes parlementaires dans les domaines de la réforme, de la gouvernance environnementale et du numérique, estimant que les mutations en cours exigent un nouveau projet progressiste, axé sur la justice sociale et environnementale.
Il a, par ailleurs, plaidé pour l’adoption d’un modèle de développement progressiste centré sur l’humain, mettant en avant le rôle de “MENA-Latina” dans la promotion des synergies entre jeunes socialistes du Moyen-Orient et d’Amérique latine, dans le but d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération et d’harmoniser les visions autour des enjeux communs.
Organisé par le Groupe parlementaire socialiste marocain, en partenariat avec la Jeunesse Ittihadya et le Forum Mena-Latina, ce forum de deux jours a pour objectif de débattre de thématiques centrales telles que la paix mondiale, la diplomatie parlementaire Sud-Sud, les crises humanitaires, le climat et les droits humains.
Il vise également à encourager les jeunes parlementaires à se concerter autour de ces questions, à les analyser et à proposer des solutions novatrices et efficaces, en faisant valoir leurs aptitudes à utiliser les nouvelles technologies et les réseaux sociaux pour mobiliser et sensibiliser d’autres acteurs à des causes importantes, notamment celles liées à la justice sociale, à l’environnement et à l’égalité des genres.
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