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19 avril 2024
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BOUKADDOUM – ARANCHA, FUERA…

Les deux ministres des affaires étrangères algérien et espagnole ont été éjectés de leurs sièges mais pas sans avoir laissé une très mauvaise impression suite à leur amateurisme  politique et diplomatique.
Le premier, était diplômé de l’école nationale d’administration d’Alger et ne savait plus sur quel pied danser devant une offensive à plusieurs sections de la diplomatie marocaine.
Il a dû prendre son ministère pour une agence de voyages, faute de ne pouvoir gagner des batailles diplomatiques contre le Maroc.
Le pauvre MAE algérien a réussi à inscrire à son actif à lui tout seul, toutes les débâcles de la diplomatie algérienne tant au niveau régional que continental. Car depuis qu’il est ministre en charge de son secteur, l’Algérie a perdu son leadership Africain, son monopole dans les organismes de l’Union Africaine, ses relations équilibrées avec les américains… En jargon marocain, on l’aurait traité de ministre « MANHOUSS »…
La seconde était une économiste de carrière et a pu, à elle seule, crépiter la diplomatie espagnole au point de rompre les relations amicales de son pays avec celles de son voisin du sud.
Elle a certainement confondu les méthodes économiques s’appuyant sur des chiffres ronds, avec celles de la diplomatie qui s’articulent autours de l’entretient des relations internationales à travers une probabilité à plusieurs facteurs.
La Señora Laya, en raison de son orgueil immature, a donc décidé de faire entrer un criminel recherché par sa propre justice avec un faux passeport, elle a décidé aussi de le renvoyer chez lui avec véhémence pour montrer l’autarcie de son département.
Le Maroc a réagi en conséquence par le rappel de son ambassadeur, la fermeture de ses frontières, la mise en casernes de ses gardes frontières chargés de lutter contre la migration illégale et le boycott des ports espagnoles durant l’opération Marhaba 2021.
Dans le jargon Marocain on va dire que c’est une Ministre « MASTOUHA »…
El Señora Laya a peut-être cru pouvoir donner au Marocains une leçon de superpositions gouvernementales sous le thème : obéissance Marocaine à la puissance Ibérique. La réponse de la diplomatie Marocaine fut celle de lui inculquer la notion de l’indépendance par l’intelligence et de l’intransigeance par l’alliance.
La question que l’on pourrait alors se poser est celle de savoir si
le litige Maroco-Espagnol pourrait s’estomper avec le départ d’El Señora Laya ou doit-on s’attendre à plus de rigidité des deux positions?
Je crois que le problème né entre le Maroc et l’Espagne ne se résume pas à l’humeur ou aux principes de tel ou tel ministre mais bien à une position d’Etat. Le Maroc réclame aujourd’hui de l’Espagne une position claire sur le dossier de sa première cause Nationale. Faut il rappeler une énième fois que l’Espagne a réagi vigoureusement face à la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara? Faut-il rappeler aussi que depuis cette reconnaissance Señora Laya et Señor Pedro font la guerre diplomatique au Maroc tout en trinquant avec les caporaux Algériens…
Faut-il rappeler enfin qu’à un moment de leur parcours politique, ils se sont même portés tuteurs du pouvoir Algérien. Cette symétrie des positions entre Madrid et Alger laissait croire sans l’ombre d’un doute que l’Espagne cherchait à fléchir la puissance montante du Royaume chérifien.
L’Espagne a donc clairement déclaré la guerre diplomatique contre le Maroc.
Mais il ne faut jamais oublier que dans le pays des grands Rois, les décisions ne se prennent jamais à la légère. Elles sont tranchées par le Roi qui se concerte toujours avec un collège d’experts.
C’est la raison pour laquelle le Maroc, avant de réagir aussi vigoureusement contre l’Espagne, avait déjà pris ses précautions de s’allier à beaucoup plus fort que l’Espagne et l’Europe toute entière : Les États Unis d’Amérique. Et pour damer le pion une fois pour toute, le Royaume s’était même offert le luxe de s’allier à Israël, ce petit État du moyen orient avec une capacité inouïe à influencer l’oncle sam. Cette alliance qui ne voulait certainement pas dire un quelconque compromis contre les intérêts du peuple palestinien frère mais plutôt un replâtrage des relations avec Israël pour une meilleure approche du problème israélo-palestinien.

La solution du problème hispano-Marocain n’est donc pas tributaire de la démission de la Ministre Laya Arancha Gonzalez ou du Premier Ministre Pedro Sanchez mais bien d’une position claire sur le Sahara Marocain. C’est comme dirait Adil Imam : ya biad ya swid, Ramadi ma fich…
Le Maroc demande aujourd’hui à l’Espagne de sortir de sa zone d’ombre ou de confort pour exprimer clairement sa position sur ce problème. Elle devra répondre à la question fatidique : le Sahara est il Marocain ou pas. C’est aussi simple que ça. En terme diplomatique on demande à l’Espagne de choisir son camp : Maroc où Algérie. Et c’est certainement ce qui la rend furieuse puisqu’elle devra choisir entre principe et intérêt en séance plénière devant la communauté internationale dans un contexte où le monde entier sait pertinemment que le Sahara était occupé par l’Espagne et que c’est un territoire marocain.

par: Mohamed Lazrek
photos ACMRCI

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