Inconnu il y a un an du grand public, le jeune musulman d’origine indienne va désormais diriger la ville américaine de 8,5 millions d’habitants. Le chef de l’État américain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate.
Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis. Le jeune représentant de la gauche du Parti démocrate et opposant assumé à Donald Trump, a été élu maire de New York, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 novembre. Un scrutin local très suivi, tant aux États-Unis qu’à l’international. Avant la fermeture des bureaux de vote mardi à 21 heures, plus de deux millions d’électeurs s’étaient rendus aux urnes, la participation la plus élevée depuis de nombreuses années.
L’élu local de 34 ans a devancé l’ancien gouverneur de l’État, le centriste Andrew Cuomo, et le républicain Curtis Sliwa, après les premiers décomptes de voix.
Le président américain, pour qui Zohran Mamdani est une bête noire, a réagi à son élection. « L’absence de Trump sur les bulletins de vote et la paralysie budgétaire sont les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu les élections ce soir, selon les sondeurs », a écrit le locataire de la Maison Blanche sur son réseau Truth Social.
Plus tôt, il avait appelé les électeurs juifs à faire barrage au jeune militant de la cause palestinienne. « Toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani est une personne stupide », avait indiqué le chef de l’État américain sur sa plateforme Truth Social.
D’origine indienne
Zohran Mamdani a créé la sensation en juin, à la suite de sa victoire surprise à la primaire démocrate. Très populaire auprès des jeunes, le membre du mouvement des Socialistes démocrates d’Amérique (DSA) a fait de la lutte contre la cherté de la vie l’alpha et l’omega de sa campagne. Ses propositions, inspirées de la social-démocratie, tournent autour de l’encadrement des loyers, de la gratuité des transports et de l’école.
Dans son discours de victoire, Zohran Mamdani a considéré que son élection représentait la victoire de « l’espoir sur la tyrannie », montrant « à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre ». « En cette période d’obscurité politique, New York sera la lumière », a-t-il proclamé.
Arrivé aux États-Unis à l’âge de 7 ans puis naturalisé en 2018, Mamdani est né en Ouganda dans une famille d’intellectuels d’origine indienne et de confession musulmane. Il est le fils de la réalisatrice indienne Mira Nair, Caméra d’or au Festival de Cannes en 1998. Son père, Mahmood Mamdani, a été quant à lui professeur à l’université de Columbia.
À de nombreuses reprises, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s’il était élu. Donald Trump s’est même dit prêt à s’opposer au versement de certaines subventions fédérales à la ville dirigée par Zohran Mamdani.
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