Il est des moments où le silence n’est plus une élégance mais une complicité. Des moments où le mensonge répété appelle une réponse ferme, mesurée, mais implacable. Des moments où les salons feutrés de la diplomatie doivent laisser place à la vérité nue, portée sans trembler, face à l’indignité qui ose s’ériger en leçon. Ce 28 avril, dans l’enceinte solennelle du Conseil de Sécurité, l’Algérie a tenté une manœuvre. Une de plus. Mais cette fois encore, elle a trouvé sur son chemin la fermeté inébranlable du Maroc, incarnée par la voix de son représentant permanent, l’imbattable Omar Hilale.
À ceux qui s’imaginent que la diplomatie se conjugue seulement au conditionnel, Hilale a rappelé que certaines vérités exigent le présent de l’indignation. Car lorsque l’ambassadeur algérien Amar Bendjama détourne une tribune sur les déplacements forcés pour en faire un micro de propagande, ce n’est pas la cause des réfugiés qu’il défend, mais l’illusion d’un récit falsifié. Un récit qui vacille, s’essouffle, et que le Maroc a choisi, cette fois, de pulvériser avec l’élégance d’une plume et la précision d’une lame. C’est donc dans une lettre magistrale, adressée au président du Conseil, qu’Omar Hilale remet l’Algérie à sa juste place : non pas celle d’un observateur neutre ou d’un voisin inquiet, mais celle d’un acteur direct, complice actif d’un demi-siècle de souffrance imposée à des populations marocaines séquestrées sur son sol.
Le droit contre l’arrogance
Le premier coup porté par Omar Hilale est sémantique, mais décisif. L’Algérie parle de « déplacés », le Maroc répond « séquestrés ». Et ce mot-là, fort, juste, imparable, résonne comme un verdict et sonne comme une cloche de vérité dans l’enceinte onusienne. Ce qu’a fait Omar Hilale, ce n’est pas seulement corriger des erreurs factuelles. C’est démasquer une stratégie d’intoxication qui perdure depuis longtemps.
Or depuis un demi-siècle, l’Algérie défie le droit international, refuse aux réfugiés le droit fondamental au choix, à la liberté de mouvement, à la citoyenneté. Pire encore, elle sous-traite sa souveraineté à un groupe armé, le « Polisario« , en contradiction flagrante avec toutes les normes internationales relatives aux réfugiés et à la protection humanitaire. Ce n’est pas une opinion, c’est un constat. Un constat corroboré par les faits, par les rapports du Comité des droits de l’Homme, par les organismes humanitaires, par l’ONU elle-même. L’Algérie, loin d’être un pays tiers dans le différend du Sahara, en est l’architecte, le gardien et le principal acteur.
C’est là justement l’architecture cynique du mensonge algérien : faire croire à une oppression venue du Maroc, alors même que c’est l’Algérie qui orchestre le silence, verrouille les camps, et interdit obstinément au HCR, depuis plus de cinquante ans, de faire son devoir de recensement des populations dans les camps. Pourquoi ce refus ? Parce que la vérité des chiffres briserait le mythe et révélerait, au grand jour, le scandale des aides détournées, documentées par l’OLAF, le PAM, le HCR… et tues par Alger. Omar Hilale déchire ainsi ce rideau de fumée avec la précision d’un chirurgien à travers sa lettre. Une mise au point. Mieux encore : une leçon de droit, d’éthique et de vérité diplomatique.
Le Sahara marocain : La vérité des dates, le poids du droit
Et lorsqu’Amar Bendjama évoque encore une prétendue « occupation« , il remonte sur la scène d’un théâtre déserté par la raison. Car l’Histoire a parlé. Le droit a tranché. Les Accords de Madrid de 1975, actés par la résolution 34/58 B de l’Assemblée Générale, ont entériné le retour du Sahara à la mère patrie. Aujourd’hui, le Conseil de Sécurité ne s’y trompe pas : il traite ce dossier dans le cadre du Chapitre VI de la Charte, relatif aux règlements pacifiques, et non à une quelconque décolonisation. Mais il fallait bien qu’Omar Hilale rétablisse la chronologie, le droit et la mémoire pour déchirer les masques. Par ailleurs, l’Algérie s’acharne, prisonnière de ses propres mirages, nourrissant une fiction diplomatique que plus personne ne prend au sérieux, si ce n’est elle-même.
Comme à son habitude, Omar Hilale, lui, fort de la légitimité historique, juridique et populaire du Maroc, remet les pendules à l’heure et repose les fondations de la vérité : l’Algérie n’est pas un voisin neutre. Elle est l’instigatrice, le financier, le protecteur d’un conflit artificiel, qui coûte à l’Afrique stabilité, cohésion et avenir commun. c’est elle qui fabrique le conflit, qui entretient l’illusion d’un peuple « opprimé » pour mieux nourrir un projet géopolitique dépassé, aux dépens de la stabilité régionale. Et pendant qu’Alger s’enferme dans ses obsessions, le Maroc, lui, propose.
Faut-il rappeler que depuis 2007, le Maroc tend la main avec l’Initiative d’Autonomie, saluée par la communauté internationale comme sérieuse, crédible, et conforme à l’autodétermination ? C’est dans ce sens que tout en dénonçant l’inaction délibérée de l’Algérie depuis la nomination de l’Envoyé Personnel Staffan de Mistura, Hilale rappelle que le véritable chemin vers une solution durable passe par l’Initiative marocaine d’autonomie, reconnue par le Conseil de Sécurité comme sérieuse et crédible depuis 18 ans, soutenue par plus de 100 États, dont deux membres permanents du Conseil de Sécurité et 23 pays de l’Union européenne. De facto, cette initiative incarne le compromis, la paix, et le respect des souverainetés. La dernière résolution 2756 (2024) en a fait le socle d’une solution durable.
Mais que fait l’Algérie ? Elle rejette la négociation, boycotte les tables rondes, s’accroche à un référendum mort-né, abandonné depuis 2002 par le Conseil de Sécurité, et enterré par l’Assemblée Générale dès 2003. Les textes qu’Alger continue de soutenir aujourd’hui ne font plus aucune référence au référendum, marquant ainsi l’échec politique de sa stratégie. L’Algérie rêve d’un passé que le droit a déjà dépassé. Et dans ce rêve figé, ce sont les populations de Tindouf qui paient le prix du déni.
C’est dire que la lettre d’Omar Hilale n’est pas un simple exercice de style diplomatique. C’est un rappel au droit, un acte de souveraineté, un miroir tendu à ceux qui travestissent les faits. Elle ne se contente pas de répondre. Elle rappelle à ceux qui vivent de slogans que le droit, lui, vit de preuves, de mémoire, et de justice. Dans ce théâtre où certains jouent avec les drapeaux et les refrains creux, le Maroc avance avec la constance des nations debout, et la patience des causes justes. Et dans le silence poli de l’ONU, la voix du Maroc a fait trembler les murs de l’hypocrisie. Incontestablement, le Sahara n’est pas une question ouverte. Il est marocain de droit, marocain de cœur, marocain de destin. Le Sahara est une affaire résolue, et la seule question qui reste est celle de la dignité des populations séquestrées à Tindouf, victimes d’une impasse que certains refusent de voir se résoudre.
Oui, la vérité est têtue. Et cette vérité, Omar Hilale l’a servie avec éclat. Car il ne s’agissait pas simplement de répondre à une attaque. Il s’agissait de défendre une cause, une terre, un peuple. Et face à la désinformation, il n’a pas seulement répondu. Il a démonté, dévoilé, et exposé. Son intervention rappelle que la solution existe, qu’elle est marocaine, crédible, réaliste, et qu’elle est largement soutenue par la communauté internationale, contrairement aux illusions entretenues par Alger.
Dans les murs feutrés de l’ONU, la clarté du Maroc a résonné plus fort que toutes les accusations.
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