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10 décembre 2024
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Relations entre les Services de Renseignement du Maroc et d’Espagne en hibernation en raison du comportement de Pedro Sanchez, himself.

Il est rapporté que le Président du Gouvernement, Pedro Sanchez, a, en couvrant Brahim Ghali, court-circuité les bonnes relations entre les renseignements de son pays et ceux du Maroc et cela, au moment même où le risque terroriste en Espagne a atteint son niveau le plus élevé depuis juin 2015, soit celui de quatre sur une échelle de cinq.
Il est même avancé que le Président du Gouvernement espagnol a de facto littéralement court-circuité ces relations, en décidant de couvrir l’arrivée sur le sol espagnol et son départ pour l’Algérie, en toute illégalité et sous une fausse identité, du chef polisarien Brahim Ghali.
La tension diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, provoquée par le faux pas de La Moncloa, la Résidence officielle de la Présidence du Gouvernement espagnol depuis 1977, fait que les Services de Sécurité ibériques sont aujourd’hui les plus touchées par la rupture entamée des relations entre Rabat et Madrid.
Le risque est que le black-out instauré de facto en matière d’échange d’informations sur les cellules jihadistes et leurs militants radicaux dure indéfiniment. La sécurité de l’Espagne et de l’Europe en serait sérieusement affectée.
Du reste, l’ancien Ministre espagnol de la Défense, et ex-responsable des Services de Renseignements, José Bono, ne s’y est pas trompé, quand il a déclaré le 23 mai 2021 que « grâce au Royaume du Maroc, l’Espagne a pu arrêter de nombreux terroristes radicaux et, grâce au Maroc, nous avons pu éviter des attentats meurtriers ». José Bono a aussi mis en garde contre toute attitude qui pourrait porter atteinte aux relations entre les deux pays.
Revenons 17 années en arrière, pour rappeler que c’est grâce à des informations émanant de la partie marocaine que les autorités espagnoles avaient pu démêler l’enquête sur l’attentat de Madrid, qui avait eu lieu le 11 mars 2004. Perpétré dans la gare de Madrid, Atocha, cet attentat meurtrier s’était soldé par un très lourd bilan de plus de 200 morts et de 1.900 blessés, suite à l’explosion de plusieurs bombes dans des cercanias, des trains de banlieue.
Il convient également de rappeler que le Maroc avait aussi été partie prenante aux enquêtes sur les attentats des 17 et 18 août 2017 en Catalogne, perpétrés au nom de DAESH, au moyen de véhicules-béliers sur Las Ramblas, à Barcelone, mais aussi à Cambrils, qui avaient fait 70 morts.
Sans parler des multiples attentats avortés grâce aux renseignement fournis par le Maroc ces derniers mois et les nombreuses arrestations de terroristes opérées sur le territoire espagnol à la faveur de renseignements marocains et voir même l’intervention directe d’éléments des forces antiterroristes marocains sur la scène espagnole auprès de leurs collègues espagnols.
D’ailleurs, les Renseignements Militaires espagnols avaient informé, le 1er juin 2018 dans un rapport intitulé « Scénario de sécurité Maghreb 2040 », le tout nouveau Président du Gouvernement, Pedro Sanchez, que pour le Royaume du Maroc, la question du Sahara est un casus belli et que d’ici à quelques années Rabat jouera un rôle majeur dans la sécurisation du Sahel.
Ce même rapport souligne que le leadership marocain dans la région sera beaucoup plus visible tout en indiquant la forte probabilité à ce que le Maroc promeut et dirige certaines des principales missions de sécurité que l’Union Africaine déploie au Sahel. Cela rendra la lutte contre le crime et le djihadisme mondial plus efficace et, d’ailleurs, Rabat est déjà sollicité par les pays du Sahel et la France pour accompagner les efforts de stabilisation dans la région.
Cette ’influence du Royaume du Maroc en Afrique est reconnue par les Etats-Unis d’Amérique, en témoigne le communiqué publié le 30 avril 2021 par le Département d’Etat suite au premier appel téléphonique officiel entre le Secrétaire d’Etat américain et le Ministre marocain des Affaires Etrangères.
Le rôle du Maroc en Afrique est même salué à deux reprises dans le texte fournis par les Renseignement Militaires espagnols à Monsieur Pedro Sanchez
Donc de grâce, que ce Gouvernement socialiste espagnol arrête de jouer à la veuve effarouchée. Cela ne prend pas ! Il en va de la sécurité de l’Espagne et de l’Europe.

Farid Mnebhi.

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