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29 mars 2024
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Mali : l’Union européenne agite le chiffon rouge face à Bamako et Wagner

Dans le sillage de la CEDEAO, l’Union européenne s’apprête à sanctionner le régime de Bamako qui voit d’un mauvais œil l’accueil fait par le pouvoir malien aux paramilitaires russes de Wagner. Une réunion des ministres des affaires étrangères des pays du G5 Sahel soit se tenir le 26 janvier prochain, sous la houlette du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
D’ores et déjà, le dossier malien a été au centre des discussions de la réunion des vingt sept ministres des affaires étrangères européens, qui s’est déroulé en France les 12 et 13 janvier derniers. Leurs avis et conclusions sont très attendus dans les capitales sahéliennes. Le rendez-vous du 26 janvier prochain qui verra se réunir les chefs diplomatiques du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Mali), bien qu’affiché comme « un point d’étape » sur la situation particulièrement changeante de la région, peut s’avérer déterminante, notamment dans une démarche commune UE/G5 sahel.
L’Europe, important bailleur du G5 Sahel
Effectivement, le renvoi aux calendes grecques de l’élection présidentielle malienne, initialement prévue fin février 2022, assorti des sanctions décidées par la CEDEAO à l’encontre du régime de Bamako, plongent tant l’organisation G5 Sahel que l’Union européenne dans une période de troubles certaine. Ayant déjà versé près de deux cents millions d’euros depuis 2017, l’UE se place comme le principal bailleur de fonds de la force conjointe sahélienne.
De surcroit, plusieurs chefs d’Etats de l’alliance n’ont également jamais fait silence de leur méfiance à voir des paramilitaires russes débarquées dans la région. La présence depuis fin décembre au Mali des éléments du groupe privé de sécurité Wagner, complexifie une situation déjà bien obscurcie.
Des signes avant-coureurs
S’il ne fait aucun mystère du dévoilement prochain d’une série de sanctions de l’UE à l’encontre de plusieurs « officiels » maliens, celles-ci viennent incontournablement en appui de celles de la CEDEAO le 9 janvier dernier. Bruxelles avait déjà suspendu son aide financière directe au Mali en fin d’année 2021, représentant un manque à gagner estimé à soixante dix millions d’euros dans les caisses du Trésor malien. Quelques semaines auparavant, la France avait également fait « une pause » dans son appui à Bamako, une pause valant près de quarante millions environ.
Enfin, la France arrivée récemment à la présidence européenne fera-t-elle penchée la balance. Compte tenu des récentes pics et provocations entre les deux pays, il n’est guère à douter que Paris pèsera un certain poids sur l’un ou l’autre des plateaux.

Maroc diplomatique

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