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23 avril 2024
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OTAN : la Finlande et la Suède veulent accélérer leur adhésion, Poutine fulmine

La Finlande aurait tort de renoncer à sa neutralité et de rejoindre l'Otan, a déclaré    samedi le président russe, Vladimir Poutine, à son homologue finlandais qu'il a prévenu  des conséquences d'une telle décision. La Turquie n'a pas fermé la porte à une éventuelle adhésion des deux pays scandinaves.
La guerre en Ukraine rebat les cartes de la diplomatie militaire mondiale. Tentant « d’éviter les tensions », le président finlandais a informé samedi son homologue Vladimir Poutine de la candidature imminente de son pays à l’Otan, une bascule historique qualifiée d' »erreur » par le maître du Kremlin. « La conversation a été directe et sans détour et s’est passée sans contrariété. Eviter les tensions a été considéré comme important », a affirmé le chef de l’Etat finlandais Sauli Niinistö, interlocuteur très régulier du président russe ces dernières années.
La Suède devrait rapidement suivre cet exemple et plusieurs sources au sein de l’Otan s’attendent à voir les deux pays nordiques demander d’intégrer l’Alliance dans les jours qui viennent et obtenir rapidement le statut de pays membre. Sans surprise, les pays du G7 réunis en Allemagne ont réaffirmé leur volonté d’amplifier l’isolement de la Russie sur la scène internationale.

Cette adhésion serait « une erreur » pour Moscou

Selon Moscou, Vladimir Poutine a signifié au chef d’Etat finlandais que de voir la Finlande cesser sa longue politique de non-alignement militaire « serait une erreur, puisqu’il n’y a aucune menace à la sécurité de la Finlande ». Le président Niinistö et la Première ministre Sanna Marin ont annoncé jeudi vouloir voir la Finlande rejoindre l’Otan « sans délai », avec une officialisation de candidature attendue dimanche, puis un vote au Parlement sans doute lundi.
Helsinki considère que l’invasion de l’Ukraine, mais aussi l’exigence de Moscou de ne plus avoir d’élargissement de l’Otan, justifient son changement de pied. Restée elle aussi historiquement hors des alliances militaires jusqu’ici, la Suède s’apprête également à prendre la décision de rejoindre l’Otan, avec une réunion clé du parti social-démocrate au pouvoir, dimanche à Stockholm.

Des représailles immédiates

Moscou a menacé de prendre des mesures « technico-militaires » en représailles. Celles-ci ont-elles commencé? Comme annoncé vendredi par la filiale d’un fournisseur russe, les exportations d’électricité de la Russie vers la Finlande, qui représentent un peu moins de 10% de la consommation du pays nordique, ont été suspendues à minuit dans la nuit de vendredi à samedi.
Les exportations de la Russie vers la Finlande « sont à zéro actuellement », a confirmé à l’AFP Timo Kaukonen, un responsable du gestionnaire du réseau électrique, Fingrid. Mais la demande est pourvue via des importations significatives venues de Suède.
Selon l’entreprise RAO Nordic, filiale à Helsinki du groupe russe InterRAO, cette suspension est toutefois liée à des impayés constatés depuis une semaine, dont elle n’a pas précisé les causes exactes.

Ouverture de la Turquie

La Finlande, qui partage une frontière de 1.300 kilomètres et un passé douloureux avec la Russie, a dit s’attendre à des mesures comme des attaques informatiques ou des violations de frontières.
« Nous sommes préparés à différents types d’actions (…) mais il n’y a pas d’information indiquant que la Russie initierait une action militaire contre la Finlande », a affirmé samedi la Première ministre Sanna Marin.
La Turquie n’a pas fermé la porte à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan mais elle souhaite des négociations avec les deux Etats nordiques et demande notamment à Stockholm de réprimer les activités du PKK sur son territoire, a déclaré samedi à Reuters un conseiller de la présidence turque. « Nous ne fermons pas la porte, mais nous soulevons ce sujet car c’est pour la Turquie une question de sécurité nationale », a dit Ibrahim Kalin, conseiller diplomatique en chef du président turc, Recep Tayyip Erdogan.

la Tribune

photos ACMRCI

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